Les rappels de début décembre.
Tous les ans, le début du mois de décembre me rappelle combien nous sommes mortels…
Le 1er, me rappelle le décès de mon frère Christian décédé le 1er décembre 2008 à l’âge de 45 ans, il aura pour moi toujours cet âge.
Il était parti de la maison familiale un jour en claquant la porte. Je crois que sa position de cadet de la famille ne l’a pas vraiment aidé à avoir la vie qu’il aurait dû avoir. Il s’était marginalisé, avait testé toutes les drogues possibles, légales ou non, il était devenu inaccessible, mais je l’aimais comme on aime un frère, je l’aime encore aussi fort.
Du jour où j’ai dû aller vider son appartement à Lyon, j’ai gardé quelques souvenirs, qu’ils sont là, à portée de main, je sais exactement où ils sont et il m’arrive d’ouvrir cette boîte, et de penser plus fort encore à lui, juste en les regardant.
Le 6, je rappelle ma mère, parti le 6 décembre 1991, elle avait 52 ans, et les aura toujours…
Je me souviens de décembre 90, où j’ai insisté pour qu’elle sorte de l’hôpital où elle était soignée pour son cancer ORL… je voulais qu’elle soit chez elle pour passer de Noël, nous n’avions aucune idée de combien de Noël il restait…
Je me souviens de ce 6 décembre 1991, à la clinique Victor-Hugo du Mans, je me souviens des dernières heures, des dernières minutes… Des cris, des pleurs…
Au-delà de ça, j’ai énormément de souvenirs, précieux, que seul le temps pourra effacer s’il en a la force…
il est des années où tout cela est plus facile à porter, des moments où, accompagné, les souvenirs passent de manière assez fluides tout en étant présents, très présents. Il en est d’autres où trop de choses viennent brouiller ce moment… c’est un peu le cas cette année, c’est un peu pour cela que j’en parle un peu plus.
Décembre cette année sera encore blessant, conjugué à un autre paquet de soucis, alors que j’aimerais tant que ce moment soit calme pour moi et le souvenir de ceux que j’ai aimé, que j’aime encore.
On a tous nos souvenirs, on a tous nos emmerdements, je ne suis pas le seul, et ce souvenir ne méritait peut-être pas ce billet, c’est un peu ma manière à moi de penser un peu plus fort à eux cette année, en sortant mes idées de ce brouhaha qu’est mon esprit en ce moment.